Violences sexuelles au Burkina : 63% de femmes ont subi des Mutilations génitales féminines

Achille Sawadogo
2 min readNov 29, 2019

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Chaque année à l’instar des autres pays, le Burkina Faso commémore chaque 25 novembre, la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Le thème retenue cette année au plan international le thème retenu est : « Orangez le monde : la génération égalité s’oppose au viol ». Un thème qui interpelle plus d’un à renouveler son engagement pour lutter contre les violences sexuelles à l’égard des femmes.

Ce type de violence a un impact destructeur sur la victime. Surtout si elle se prolonge sur plusieurs années. Violations des droits de l’homme les plus répandues au monde, les violences à l’égard des femmes sont une réalité au Burkina Faso. Il y a de cela quelques années, les cas de violence était rarement signalés du fait des pesanteurs sociaux, du sentiment de honte, de l’impunité, de la stigmatisation et du silence coupable des victimes. Des femmes sont battues dans leur foyer, agressées dans la rue et dans les milieux professionnels, harcelées sur les réseaux sociaux.

Face à ce fléau, le pays des Hommes intègres a entrepris la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures. Il s’agit principalement du durcissement de la loi pénale qui condamne au minimum pour trois ans ferme l’auteur d’un viol. Ainsi que des campagnes de sensibilisation. Malgré ces efforts, les violences faites aux femmes demeurent.

Selon le rapport de l’étude Social institution gender index (SIGI) réalisée en 2016, 8% de femmes déclarent avoir fait l’objet d’avances obscènes de la part de quelqu’un d’autre que leur conjoint contre 4% des hommes. Par ailleurs, 5% des femmes ont déclaré avoir été victimes d’attouchements contre 2% des hommes. Aussi, deux tiers (2/3) des femmes au Burkina Faso ont été victimes de Mutilations génitales féminines, soit 63% selon les statistiques du ministère en charge de la Femme.

De plus en plus les langues commencent à se délier pour dénoncer ces violences.

Marcus G. J. Kouaman

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Achille Sawadogo

Mandela Washington Fellow, for Young African Leaders — Civic engagement — Development Cooperation, Economist, Project Management skills, Free learner