Comment les Personnes Déplacées internes au Burkina Faso exerceront leur droit de vote ?

Le pays des Hommes intègres en raison de la situation sécuritaire a contraint des populations à aller vers des zones plus sécurisées. A ce jour l’on comptabilise selon le gouvernement plus de 600 000 personnes déplacées internes dans cinq régions à haut défis sécuritaires que sont la Boucle du Mouhoun, l’Est, le Centre-Nord, le Nord et le Sahel. 2020 étant une année électorale (présidentielle, législatives), l’on se demande comment sera pris en compte les voix de ces personnes qui ne résident plus dans leur zone.

Pour répondre à cette question, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’organe qui a en charge l’organisation des élections a commandité une étude sur les cinq régions su-citées dans lesquelles il est observé un déplacement massif des populations. En effet, des 22 provinces sur lesquelles l’étude a porté, 20 d’entre elles sont affectées par le phénomène de placement massif. Cette étude propose deux options à savoir le rattachement des voix des personnes déplacées internes à leur localité de départ ou bien leur prise en compte dans les opérations électorales de la localité d’accueil.

Si les voix des déplacées sont prises en compte dans les zones de départ, leurs voix ne seront pas comptées dans la zone d’accueil. Ce qui sans doute permettra d’équilibrer l’électorat en donnant aux déplacés de participer à la désignation de l’exécutif local, et évite le risque d’avoir des villages sans conseillers municipaux par exemple lorsque la situation sécuritaire se stabilisera. La seconde proposition vise à comptabiliser les voix des déplacées pour le compte de la localité d’accueil. Pour cela, les personnes déplacées détentrices d’anciennes cartes d’électeur les remplaceront par de nouvelles cartes qui renseigneront sur la localité d’accueil.

Quoi que l’on décide, les voix des personnes déplacées internes seront prises en compte.