Insécurité au Burkina : plus de 486 360 personnes déplacées internes
Du fait de l’insécurité, les populations se sentant en danger convergent vers d’autres villes plus tranquilles, sinon sécurisées au pays des Hommes intègres. Ces mouvements de personnes qui au début semblait insignifiant a atteint des propensions extraordinaires en ce mois d’octobre. Que dire, que faire face à cette déferlante qui confirme que le Burkina Faso vit une crise humanitaire sans précèdent du fait du terrorisme.
Obligées d’abandonner, maison, champs et biens, ces personnes de la région du Nord, en passant par le Sahel, le Centre-Nord, l’Est, la Boucle du Mouhoun, fuient la mort. Elles veulent sauver leur vie, mettre leurs femmes et leurs enfants en sécurité. Selon les chiffres officiels livrés par le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire en mi-octobre, l’on a atteint un nombre record de 486 360 personnes dit ‘’déplacées internes’’.
Il faudra désormais compter sur ce terme qui s’enracine dans le quotidien du peuple burkinabè. Ces 486 360 personnes déplacées internes sont reparties dans toutes les 13 régions que compte le pays. La région du Centre-Nord compte 270 476 personnes déplacées internes, soit 55, 61% de l’ensemble ; Au Sahel, l’on dénombre 160 741 personnes déplacées internes, soit 33, 05% du total national ; le Nord enregistre 31 998 déplacées internes, soit 6, 58% ; la région de l’Est se retrouve avec 10 293 personnes soit 2,12%. Et la région de la Boucle du Mouhoun compte à ce jour 8 577 personnes déplacées internes, soit 1,77% sur le total national.
Pour venir en aide à ces personnes en plus de l’assistance de l’Etat, des ONG ainsi que des particuliers mènent des actions de collectes de fonds, de vivre et de matériels. Cela pour soulager un temps soit peu la souffrance de ces populations.
Marcus G. J. Kouaman
