Histoire d’un père de famille déplacé interne, Région du Centre Nord, Kaya, Burkina Faso
Assis sous un arbre dans l’un des centres d’accueil des déplacés internes à Kaya (110 km de Ouagadougou), T.S a fui son village depuis le mois de juin avec sa famille du fait de l’insécurité. S’il rend grâce à Dieu d’avoir pu arriver dans le chef-lieu de la région du Centre-nord et d’être pris en charge par les autorités, il n’en demeure pas moins que des difficultés existent. En plus du manque d’espace pour dormir convenablement sur le site d’accueil (ils sont une quarantaine à se partager les maisons), il y a le repas quotidien qui est souci pour ce père de famille.
« Le repas ne suffit pas. Avant quand nous étions au village, on mangeait trois repas par jour. Maintenant on mange un seul repas par jour. Parfois tout le monde ne gagne même pas ce seul repas », a-t-il confié. Il reconnait que l’Etat fait des efforts mais vu le nombre de déplacés internes dans la ville de Kaya ainsi que dans d’autres régions, cette aide ne pas suffire.
Le comble pour T.S est que chaque père de famille dans son village avant cette situation avait de quoi s’occuper. Certains étaient des cultivateurs, d’autres des éleveurs, des commerçant, ainsi de suite. Mais depuis des mois personne ne mène encore une activité pouvant lui permettre d’avoir les moyens de subvenir aux besoins des siens. « Notre souhait est que les autorités et toute bonne volonté nous viennent aide car c’est difficile. Avant nous étions tous des travailleurs, chacun avait une activité dans son village. Maintenant notre travail est de s’asseoir sous cet arbre toute la journée à ne rien faire », a-t-il laissé entendre en désespoir de cause.
