AUTONOMISATION ECONOMIQUE DES FEMMES VULNERABLES DE LA ZONE PERIURBAINE DE ZONGO, BURKINA FASO
1. Contexte et Justification
Partout dans le monde, l’exclusion économique frappe davantage les femmes que les hommes. Les normes sociales affectent le travail des femmes en dictant la façon dont elles doivent vivre et en sous-évaluant leur potentiel. Pourtant, les femmes contribuent fortement à la vie économique de leur communauté et à la croissance de leur pays à travers les nombreuses activités dans lesquelles elles sont impliquées. Cependant, ces activités menées par les femmes se concentrent dans des secteurs peu valorisés (travaux domestiques, économie informelle, …).
Les problèmes sociaux restent importants et les inégalités se font surtout observées au détriment des femmes les plus pauvres. Or en 1948, la déclaration universelle des droits de l’homme venait d’instaurer le principe d’égalité de droits pour tout être humain, peu importe le sexe, l’âge, la culture, la classe sociale, la religion, l’état, l’appartenance communautaire, … Cette déclaration rendait ainsi la femme égale à l’homme en terme de droit. Les nombreuses actions et politiques de développement mettent l’accent sur la parité, l’égalité et l’équité afin de donner aux femmes une place de choix dans les sociétés traditionnellement à forte dominance masculine. Exclure les femmes, c’est exclure la moitié du potentiel de la population mondiale. Aucun développement social ou économique ne saurait donc être envisageable si une moitié de l’humanité est mise à l’écart.
Au Burkina Faso, où les femmes représentent plus de la moitié de la population, elles constitueraient un potentiel inestimable pour booster les économies et réduire considérablement la pauvreté des ménages. D’ailleurs, l’objectif 5 des ODDs qui est de « Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles » est un socle transversal à tous les Objectifs de développement durable pour 2030. Malgré le rôle important que les femmes rurales jouent dans les divers secteurs agricoles, elles ne jouissent pas pleinement de leurs droits et font l’objet de multiples discriminations. Elles font face à diverses contraintes culturelles et institutionnelles qui entravent la réalisation de leur plein potentiel. Dans la société burkinabé, il existe une idée andocentrique profondément enracinée selon laquelle les femmes sont inférieures aux hommes et placées sous la tutelle des hommes.
La présente proposition a pour objectif de créer des activités génératrices de revenu dans le domaine de l’élevage des volailles, un secteur porteur mais difficilement accessible par les populations ciblées par le projet.Elle permettra aux femmes d’obtenir une certaine autonomie financière et d’influencer positivement leurs conditions de vie.
2. Présentation du projet et de la zone d’intervention et du projet :
2.1. Présentation la zone d’intervention:
Zongo est un petit village situé à 20 Km du centre de Ouagadougou vers l’Ouest. Dans ce village, la population vit majoritairement d’agriculture, d’artisanat et de petit commerce. Les femmes y sont marginalisées à l’image des statistiques sectorielles nationales dans les domaines comme l’éducation, la santé et l’emploi. Chaque année, pendant la saison pluvieuse, de nombreuses concessions de fortunes sont emportées par les eaux du fait de leur positionnement dans des bas-fonds et des matériaux utilisés pour la construction des maisons, majoritairement le bois et la terre. La situation précaire qui prévaut à Zongo est le résultat d’un accès difficile aux ressources financières et économiques.
2.2. Présentation du projet
Le projet consiste à identifier 4 femmes du village de Zongo vivant dans des conditions économiques difficiles et de proposer des solutions à leur problème commun. Il s’agira de fournir 5 poules et 2 Coq à chaque femme en prenant le soin de construire des locaux pouvant les accueillir (Poulailler).
Au Bout de 6 mois, les prévisions sont que les poulets se multiplient et atteignent le nombre de 37. Au bout d’une année, nous aurons plus de 120 poulets par femmes.
Après la première année d’exécution, chacune des femmes bénéficiaires au départ passe 5 poules et 2 coq à deux nouvelles bénéficiaires et ainsi de suite. Il s’agit d’un projet structurant dont les bénéficiaires à long terme peuvent être estimé à des centaines de femmes. Le marché du poulet étant caractérisé par une demande très forte et une offre faible, il constitue donc un bon canalpour sortir les femmes de la pauvreté en leur permettant d’obtenir un revenu important et régulier grâce à la commercialisation de leurs poulets et des produits dérivés.
3. Présentation de l’équipe projet
3.1. Chef de projet
Macroéconomiste de formation, spécialiste Genre et certifiée Gestionnaire de projets humanitaires/Communautaires.
« Ce projet est pour moi une opportunité de plus de venir en soutien aux nombreuses populations vulnérables qui sont en déficit de ressources pour subvenir à leurs besoins de base. Je suis convaincu de la pertinence de ce projet pour cette couche de notre population. »
3.2. Assistant de projet
Master en Sciences de l’éducation et Master en philosophie. Responsable par intérim du département Genre et Handicap.
« Je veux par cette participation donner du tonus à la personne humaine marginalisée en soutenant leur autonomisation et à retrouver leur identité et vivre dignement ».
Projet rédigé par l’association SeedAf, pour plus d’informations sur l’association: https://www.facebook.com/SupportingDevelopmentInBurkinaFaso
Avec le soutien de Aid & Save, #Ethereumgrants et #Colmenalabs